En cour de Lecture:

En cour de lecture: La cité des ténèbres tome 4

mercredi 14 novembre 2012

Deux cierges pour le diable de Laura Gallego Garcia


Note:
9/10

Résumé:
De nos jours, plus personne ne croit aux anges, même s'il y a des gens qui croient aux démons. Pourtant les anges existent vraiment. Ils ont toujours existé. Comment je le sais ? Parce que mon père en était un. Avant d'être assassiné. Je n'ai désormais plus qu'une idée en tête : trouver le démon qui a fait ça et le tuer de mes propres mains.

Avis:
Surtout ne vous fiez pas à la quatrième de couverture et au résumé, ce roman a traîné un an au fin fond de ma PAL à cause d'eux. En fait, il s'agit des premières lignes du roman, j'avais l'impression que ce serait encore un énième Buffi, ce qui ne me tentait pas du tout. Puis j'ai lu le roman "Ailes de feu" de Laura Gallego Garcia, que j'ai beaucoup apprécié et que je n'ai pas chroniqué parce que je n'ai pas le temps. Et je me suis dit, tiens il me semble que j'ai un autre roman de cet auteur, et je me suis lancée. 

Je crois que c'est la meilleure décision que j'ai prise ces dernières semaines. Ça faisait très longtemps que je n'étais pas tombée sur un roman de cette qualité. Vous savez ce genre de roman qui vous prend aux tripes et dans lequel vous vous noyez, pour n'émerger que quelques heures plus tard, lorsque vous en tournez la dernière page avec une pointe de nostalgie ? Et bien deux cierges pour le diable en fait parti.

Il faut dire que l'univers des anges et démon m'a toujours attirée, ici la mythologie construite par l'auteur qui s'inspire de nombreux textes apocryphes est parfaitement construite. Il y a une logique assez intéressante dans l'historique que nous propose l'auteur.

Le personnages de Cat (oui encore une), n'est pas le personnage habituel des héroïnes de bit lit, elle est jeune, n'a aucun pouvoir, aucune force si ce n'est sa détermination, et rien ne changera cet état de fait. Pas d'entraînements dans une cave avec un archange sexy, qui l'a changera en tueuse invincible au multiples pouvoirs. Comme vous vous en doutez ça fait du bien. Pour ce qui est du personnage masculin (bin oui il y en a toujours un) Angelo, comme d'habitude, un grand méchant sexy mais attachant avec tout pleins de pouvoirs, exactement ce qu'on aime quoi.

Au cour de son enquête Cat va vite se rendre compte que le meurtre de son père cache un complot beaucoup plus vaste, impliquant aussi bien les anges que les démons. Je ne peux vous en dévoiler plus sans vous spoiler toute l'histoire, et les spoils c'est le mal donc je n'en dit pas plus.

Vers la fin, le roman se tourne vers des dénonciations écologiques. On voit très bien que l'auteur en profite pour faire passer son message, ce n'est pas forcement mal, mais j'ai trouvé que c'était peut être un peu trop poussé et très culpabilisant. Bin oui, on y est pour rien nous, pauvre lecteur. A part ça, l'intrigue est parfaite, prenante, on ne devine pas les aboutissants trois chapitres à l'avance. C'est surprenant et les rebondissements nous tiennent en haleine.

Je ne sais pas comment vous démontrer que ce livre est parfait sans vous spoiler la moitié du roman mais c'est vraiment une lecture que je vous conseille. Ce roman est considéré comme un roman jeunesse, mais on ne retrouve aucun cliché du genre si ce n'est l'âge de l'héroïne. Donc aucune niaiserie avec l'histoire d'amour impossible, que l'on devine à la deuxième page, entre l'héroïne perdue et le méchant gentils pleins de pouvoirs. Comme vous l'aurez deviné ce roman est un véritable coup de coeur pour moi, et son auteur vient sans aucun doute de se trouver une place dans le palmarès de mes auteurs préférés. Alors qu'est ce que vous attendez ? Lancez-vous !

Vous n'êtes toujours pas convaincus ? Alors je vous laisse apprécier par vous même, vous trouverez les 30 premières pages du roman ici:




Mademoiselle-R



samedi 10 novembre 2012

L'Arlésienne de Tidbinbilla d'Henri Girard




Note: 
7/10

Résumé:
L’enterrement pour le moins abracadabrantesque de son grand-père, tout comme un subit « coup de grisou » pour une châtelaine bizarrement accoutrée et chaussée d’Adidas - entre autres tribulations - sont pour le narrateur l’occasion d’un retour sur lui-même qui le lancera sur les traces de celle qui, quelques années plus tôt lui a donné un fils avant de disparaître de son existence.

Avis:
Avant de débuter cette critique, je tiens à remercier, Babelio et In octavo Editions pour ce partenariat. Le petit mot que l'éditeur a laissé à mon intention m'a fait très plaisir.
Mon but principal en participant aux masses critiques de babelio est de découvrir des romans et des genres littéraires vers lesquels je ne me serais pas forcément tournée. Et c'est notamment le cas avec ce roman d'Henri Girard. 

J'ai une prédilection qui relève quasiment du fanatisme pour la littérature de l'imaginaire, ce qui me fait bien souvent passer à côté de petit bijoux tels que l'Arlésienne de Tidbinbilla. Je dois avouer que l'histoire en elle même ne m'a pas prise au tripes. Le sujet ne me touchait pas vraiment et j'ai eu beaucoup de mal à entrer vraiment dans le roman. J'ai donc mis beaucoup plus de temps pour le terminer.

Il faut dire que ce roman sort complètement de l'ordinaire, il est décalé, loufoque, pas conventionnel pour un sou. Mais le style de l'auteur est fantastique. Son écriture ironique, pleine d'humour, à la limite du cynisme m'a beaucoup plu. C'est frais, c'est piquant et ça change. C'est un style très imagé, bourré de métaphores en tout genre, de comparaisons et autres figures de styles qui vont donner du relief aux personnages, de la profondeur, et particulièrement au narrateur Hugo. 

Le roman est écrit à la première personne. Le narrateur s'adresse au lecteur, à lui même, à son défunt grand pêre, et l'écriture décalée de l'auteur forme sa personnalité. L'action se déroule au présent avec quelques flashbacks.

Pour l'histoire on suit Hugo le personnage principal dans une sorte de quête personnelle, une initiation sous forme d'enquête, qui va débuter à la mort de son grand père. En effet, cet enterrement va déclencher chez notre personnage, un retour sur lui même et sur son passé qui le lancera sur les traces de sa Cléopatre, l'inconnue qui lui a donné un fils, huit ans auparavant. 

Le roman est découpé en trois partie avec des chapitres très courts: la première est portée sur l'enterrement du grand père et la découverte de la famille abracadabrantesque de notre héros. La deuxième partie tourne autour du "coup de grisou" de Hugo envers la Châtelaine: 

"Si le coup de foudre me suggère une explosion allumée par le ciel de soufre providentiellement aimanté par sa victime, le coup de grisou m'inspire la déflagration d'une innocence, plus proche d'une implosion tourmentée, secrète, mais en quelque endroit prévisible. Le coup de foudre relève du hasard, le coup de grisou du destin."

Et la dernière partie aborde l'enquête d'Hugo pour retrouver son Arlésienne.

Pour ce qui est des personnages, ils sont tous plus déjantés les uns que les autres. C'est une famille originale qu'Hugo redécouvre et apprend à connaître par la réunion forcée qu'entraîne l'enterrement du grand père. Et c'est en enquêtant sur son grand père qu'il va les approcher, ses oncles, tantes et autres cousins éloignés. Il va les découvrir leur parler et par la même occasion se remettre en question et retourner vers son passé.

Ce roman est donc une très bonne découverte, même si j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, je suis obligée de saluer la qualité de l'écriture de l'auteur. Son style non-conformiste, authentique et bourré d'humour que j'ai découvert et apprécié. Une lecture rafraîchissante.

Mademoiselle-R